Bourges (18) | |
© Photos A. Lafabrie (2010) | |
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Ce château d'eau est un monument situé en bordure de la place Séraucourt. Sa construction débuta en 1865 et il fut inauguré le 18 août 1867 par le maire de l'époque Pierre Planchat. De style néoclassique il est du à l'architecte parisien Albert Tissandier, célèbre à l'époque comme physicien mais aussi comme aéronaute, passion qu'il partageait avec son frère Gaston Il a été construit après une bonne cinquantaine d'années de tergiversations pour savoir comment améliorer le réseau d'eau potable de la ville, laquelle comprend alors près de 30 000 habitants. Les installations sont vétustes et le maire, Pierre Planchat demande à un de ses adjoints, Paul-Adrien Bourdaloue, de concevoir un château d'eau dont la partie essentielle est souterraine et la partie visible d'une vraie esthétique. |
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Ce Bourdaloue est un savant de renommée mondiale à qui l'on doit les mesures nécessaires au percement du canal de Suez, et en France la mesure des lignes de niveau, c'est à dire le nivellement du sol de notre pays. Bâtisse de pierres blanches et de briques rouges, le Château d'eau mesure 14 mètres de haut pour un diamètre de 29 mètres. La façade a peu changé depuis l'origine, les sculptures sont dues à l'artiste berrichon Jules Dumoutet. |
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Les réservoirs à l'intérieur étaient alimentés par une station de captage située dans la vallée de l'Auron. Ils comprenaient deux citernes de 1600 mètres cubes chacune, dont le réservoir inférieur était souterrain, à une profondeur de plus de 8 mètres par rapport au niveau du sol. Il comportera à partir de 1900 un autre réservoir en hauteur, appelé "le chapiteau de Mirpied", du nom du maire de cette époque, le docteur Henri Mirpied. Cet ajout était assez disgracieux et il a, aujourd'hui, disparu. |
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Dans les années 1940 l'édifice perd sa vocation de château d'eau, pour devenir progressivement un lieu d'expositions. Le site est inscrit aux monuments historiques depuis le 29-10-1975. Il est intéressant, avant de terminer ce chapitre, de relire le discours prononcé par Pierre Planchat, maire à l'époque de la construction du château d'eau, lors de l'inauguration de 1867 : "L'histoire de cette province nous apprend que sous la domination romaine, par un grand système de canalisations dont nos contrées conservent encore de nombreux vestiges, la ville de Bourges recevait les eaux de plusieurs sources lointaines. Toutes les familles jouissant de quelque aisance possédaient une salle de bains ; chacun des membres de ces familles en usait régulièrement pour se délasser. Pourquoi ne verrait-on pas cet usage s'introduire et se généraliser dans cette ville ? " Et le maire de Bourges, contemporain de Napoléon III poursuit : Extrait : http://encyclopedie.bourges.net |
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Son rez-de-chaussée de 220 m², avec ses deux travées concentriques séparées par 16 colonnes et ceinturées de 14 alvéoles, permet une mise en valeur unique des oeuvres, qu'elles soient peintes, sculptées, gravées, dessinées, projetées ou martelées. Aire de circulation des oeuvres et des publics, lieu de découverte et d'échanges, le Château d'Eau accueille tout au long de l'année des expositions soigneusement sélectionnées par les 8 membres du Comité de Programmation, tous acteurs culturels de la Ville de Bourges. |